[Abracadabra in jazz] Charlie Mingus ou la vie de jazz enragée !

A la question “C’est quoi le jazz ?”, Dizzy ou un autre disait “If you don’t know, forget it !”.

Pour ceux qui veulent le savoir et ont le désir de se familiariser à cette aventure musicale afroaméricaine, la lecture de livres consacrés à la vie des grands jazzmen s’impose. Car les vies de Parker, Monk, Mingus, Duke, Miles… sont là dévoilées, révélant tout sur leur musique.

Considérons par exemple Charlie Mingus le sauvage rebelle blessé dès le jeune âge par l’agressivité raciste de la société californienne. Eldorado pour les happy few mais enfer pour les autres. Voir Steinbeck des ” raisins de la colère “.

Le jazz de Mingus dit la vie vécue, rien d’autre.
Le jazz c’est la corde du pendu de “strange fruit” (Billie Holliday), le fouet des plantations de coton, les ghettos alcoolisés ou héroinisés avec profit, lire “The invisible man” (Ralph Ellison).

Charlie le Mingus contrebassiste ayant révé du violoncelle mais nada pour le classique car trop chabin pour y être accueilli à la hauteur de son talent. Tout est dit dans “The black saint and the sinner lady”, œuvre musicale autobiographique douloureuse de Charlie à savourer en lisant son livre “Moins qu’un chien”. Exercice d’orgueil et de flagellation.

Pour nous toujours sensible à la version latine en musique, l’œuvre intitulée “Tijuana moods” nous parle et nous enchante. Amour et violence réunis et inséparables. Mingus est peut être le jazzman qui a le mieux compris l’Amérique du Sud.

En musique il faut dire la rage concernant la situation et le refus des conditions qui existent car la musique sympa c’est la musique de celui qui te bouffe la tête. Alors soit comme le nègre américain, ouvert à toutes les musiques en la faisant tienne, comme les différents Charlie (Parker et Mingus) et tu trouveras ton chemin. Nous sommes tous ici des afroaméricains vivant une frustration culturelle relevant d’une difficulté à reconnaître nos identités plurielles. Comme le dit Bob Marley “Emancipate yourself from mental slavery”. Sinon plus tard plus triste.

Déjà les menottes pointent sous nos musiques nombrilistes et autosatisfaisantes. Ouvrons nous donc au monde car… nous y sommes. IN AND OUT OF THE WORLD……. COSMIC.

Ecoutez et lisez Charlie c’est le médicament. C’EST CELA LE JAZZ ! Not only music but beyond music.

Jazzistiquement vôtre

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