On entend dans les mélodies de Maya les percussions de son île, le balancement nostalgique de souvenirs dans lesquels on aimerait se replonger, et un espoir ravissant, celui de triturer le maloya pour en faire une musique qui n’appartient plus seulement à la Réunion, mais au monde en général. Les instruments traditionnels (kayanb, roulèr) fécondent le champ de l’acoustique ; les textes oscillent entre imaginaire et réflexion, portés par une langue imagée et magique ; la voix emporte en brise et en braise le blues métissé de maloya, entre rêves d’enfance et sève ardente d’un pays qu’il reste encore à inventer. Nouvelle venue de cette scène là, il faudra maintenant compter sur elle et sur sa grâce.
(Michel Ducasse – extraits)
Maya Kamaty : chant et kayamb
Frédéric Payet : guitare
Moana Apo : percussions
Stéphane Lepinay : clavier