Un magnifique coup de projecteur sur la culture créole avec le chantre du gwoka, Edmony Krater, et le grand chaman du jazz métissé, Jacques Schwarz-Bart.
Venant de différentes régions d’Afrique, les hommes et les femmes déracinés pour devenir esclaves dans les Caraïbes ne parlaient pas tous la même langue ; ils ont toutefois réussi à inventer, en Guadeloupe, un langage commun, musical, pour s’évader de leurs conditions de vie et communiquer entre eux au nez et à la barbe des colons : le gwoka. Modernisé par l’artiste Edmony Krater, ce style musical emblématique de « l’île papillon » échappe à la folklorisation et imprime profondément en nous son rythme chaloupé. Prenant la suite d’Edmony Krater sur scène, le groupe du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart s’appuiera également sur cette tradition gwoka, l’enrobant d’un jazz vocal et instrumental de haute volée. Schwarz-Bart revient en effet à ses premières amours métissées avec Soné ka-la 2, la suite (plus électrique) d’un projet né il y a quinze ans, devenu une référence incontournable du jazz caribéen.
Edmony Krater, chant, trompette et percussions / Roger Raspail, percussions / Andy Béral, batterie / Jonathan Jurion, clavier / Julian Babou, basse
J’ai traversé la mer, Heavenly Sweetness, 2020
Jacques Schwarz-Bart, saxophones / Malika Tirolien, chant / Grégory Privat, piano / Reggie Washington, basse / Arnaud Dolmen, batterie / Sonny Troupé, percussions
Soné Ka-la 2 – Odyssey, Enja Records, 2020 </i<soné>