Le groupe du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart s’appuie également sur cette tradition gwoka, l’enrobant d’un jazz vocal et instrumental de haute volée. Schwarz-Bart revient en effet à ses premières amours métissées avec la suite (plus électrique) d’un projet né il y a quinze ans, devenu une référence incontournable du jazz caribéen.
L’opus original de Sone Ka-La est paru en 2005, a tourné dans près de 30 pays et inspiré beaucoup de jeunes talents en Europe, dans les Caraïbes, aux Etats-Unis, et même au Japon.
Après cette création, comme Ulysse, Jacques Schwarz-Bart a quitté son île pour explorer de nouveaux mondes et réalités. D’où le sous-titre Odyssey. 15 ans plus tard il est de retour dans son Ithaque, son terreau musical de Guadeloupe, avec une vision renouvelée du concept original.
L’innovation essentielle de Sone Ka-La 2 est de traiter le chant comme un instrument qui fusionne avec le son du sax pour créer une nouvelle voix, portant les mélodies, qu’elles soient tumultueuses, angulaires ou sereines. C’est le premier projet de jazz qui développe ce concept mélodique sax/voix. La deuxième innovation est qu’au lieu de deux tambours Ka, l’un des maîtres du Gwoka est à la batterie, transférant le langage traditionnel sur un instrument moderne.
Finalement, les sonorités sont plus contemporaines, avec l’utilisation fréquente de claviers, de la basse électrique ou encore d’effets sur le sax. Fort des expériences de son Odyssey, JSB plante fermement ses pieds sur le socle qu’il a forgé il y a des années, pour propulser sa création plus haut et plus loin que jamais.
Jacques Schwarz-Bart (Saxophone ténor), Gregory Privat (Piano), Arnaud Dolmen (Batterie), Malika Tirolien (Voix), Reggie Washington (Basse), Sonny Troupé (Percussions)