Laurent Maur, hca; Mario Canonge, p; Felipe Cabrera, b; Pierre Alain Tocanier, dm
Dès qu’on évoque l’harmonica, le nom de Toots Thielemans apparaît en lettres d’or! Et c’est précisément le géant belge du jazz qui encourage chaleureusement Laurent Maur à enregistrer avec le trio de Didier Lockwood, ça donnera «Mano a Mano» et la machine est lancée! Il y a la rencontre avec Orlando Poleo, maître vénézuélien de la percussion (entendu à Chorus grâce à Hector Martignon), qui l’incorpore dans son 5 tet, une aventure qui l’amènera en Europe et jusqu’en Amérique du sud, avant de partir pour son compte pendant près de 6 ans en Asie, principalement à Beijing et Séoul. Cet infatigable curieux revient en France en 2016 et poursuit dès lors ses projets multiples et, en particulier «Chef Larry», son troisième album, en dédicace à son ami Larry Smith, chef cuisinier à Chicago. L’album rencontre un succès remarqué auprès de la critique spécialisée ainsi que l’enthousiasme de la profession: «C’est magnifique» dit André Ceccarelli, «Tout est superbe Laurent» s’exclame Minino Garay, «J’espère qu’avec cet album, il aura l’occasion de charmer les mélomanes du monde entier» lui souhaite Grégoire Maret! Et que dire de la rythmique somptueuse qui vaut le détour à elle seule! Le pianiste martiniquais Mario Canonge, au touché si délicat, a fait les délices d’innombrables musiciens, (Dee Dee Bridgewater, Chico Feeman, Michel Jonas, Roy Hargrove, Manu Dibango, Laurent Voulzy, Richard Bona, Nguyen Lê, Jacques Schwarzbach). Sur cet album, il est tout simplement magnifique et ses chorus sont autant de petits bijoux. On retrouve Felipe Cabrera qui fut pendant 14 ans le contrebassiste de Gonzalo Rubalcaba, mais aussi celui de Wayne Shorter, Herbie Hancock ou George Benson. Le batteur Pierre-Alain Tocanier complète le trio, lui qui a croisé la route de Laurent Coulondre, Mélodie Gardot, Pieerre de Bethman, Emile Parisien ou Camélia Jordana.