Je crois que voilà l’une des principales raisons pour lesquelles ce que nous faisons autour du Bananier bleu est tant passionnant : la découverte de pépites cachées, la surprise d’un son imprévu, d’un groove qui vous attrape au détour d’un clic là où vous n’attendiez rien. Et c’est exactement ce qui vient de se passer avec l’album Patchwork du multi-instrumentiste G’s Way – Gérald Bonnegrace. Un deuxième album d’ailleurs, ce qui veut dire que nous n’étions déjà pas sur le coup pour la sortie de Seventy Seven il y a trois ans. C’est en discutant avec Sonny Troupé que je suis tombé sur ce mix de jazz-funk, d’électro-rock, d’afro-beat, de latin soul, quelque part entre l’acid-jazz et une smooth fusion qui parfois rappelle la bande son de Starsky et Hutch voire de Shaft, mais navigue aussi du côté des Tropiques et d’un zeste de soul et de rap. Car Sonny est à la batterie sur ce projet où l’on retrouve aussi la basse de JP Groove. Le maitre des lieux, Gérald, est aussi bien aux percussions qu’au trombone ou à la trompette, quand il ne touche pas aux claviers. L’équipe est complétée par Sylvain Fétis aux saxophones et Stéphane Goldman à la guitare. C’est chaud, c’est coloré, ça groove, bref Patchwork n’est pas un collage hasardeux mais un voyage au pays du rythme dont on se lasse pas. Pour situer le niveau – et replacer le projet dans son contexte – il n’y a qu’à se pencher sur la liste des invités : Trevor Mirres, tromboniste d’Incognito ou encore Gaël Cadoux, claviériste d’Electro de Luxe. Des gens qui ne se déplacent pas si cela n’en vaut pas la peine… Et les voix ne sont pas en reste avec la participation du rappeur Kohndo, de la chanteuse Melina Jones ou encore de Bruce Sherfield. Bref, Patchwork est un album à connaître, qui vient récemment d’être choisi comme album de la semaine sur FIP. A ne pas manquer.
Patchwork sur Bandcamp : https://gsway.bandcamp.com/album/patchwork