Vingt ans après…

titreDepuis fin 2005, Sixun, la référence de la fusion jazz afro-caribéenne, fête dignement ses vingt ans d’existence. Qu’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit en rien d’une tournée d’adieux ! Le passage aux Antilles était donc obligé, et constituait un rendez-vous attendu aussi bien par le public, fier et heureux de cette aventure, que par les musiciens, aux sources de leur inspiration. Le groupe (Alain Debiossat, Louis Winsberg, Jean-Pierre Como, Michel Alibo, Paco Séry et Stéphane Edouard) a déboulé fin janvier en Guadeloupe et en Martinique, pour notre plus grand bonheur mutuel.



“Cela fait 20 ans que nous sommes ensemble, et nous avons encore 20 ans dans notre tête !” Donc, ce n’est pas fini !! Le concert n’a pas encore commencé et Paco Séry annonce la couleur. En d’autre termes, il ne fallait pas s’attendre à entendre un concert de quarantenaires fatigués.

Eh bien le public ne fut pas déçu! Avec la même énergie qui a fait et qui fait encore sa réputation, Sixun a délivré deux heures d’une musique dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas linéaire ! En deux sets rondement menés, ces musiciens hors pairs nous ont rempli les oreilles de “tubes” que les inconditionnels du groupe reconnaissaient dès les premières notes. Ainsi, le public a retrouvé avec bonheur des thèmes comme “Malagasy”, “Ali Gogo” et un mémorable “Tooklao” ; le tout dispensé avec une jovialité et une simplicité qui faisait plaisir à voir. Sur scène, on sent une réelle bonne humeur : tout le monde parle en même temps ! Mais ce n’est pas grave, car la musique, elle, est d’une rigueur chirurgicale.

On retiendra sûrement deux moments exceptionnels en beauté et en intensité musicale. D’abord le solo de sanza de Paco Sery toute en délicatesse rythmique, sur lequel Alain Debiossat venait un peu plus tard souligner la ligne mélodique, et puis un explosif duo batterie/ percussions mettant en scène l’excellence du jeune percussionniste d’origine Indienne, Stéphane Edouard.

En tous cas Sixun a enjoué un public qui ne démentira pas le fait qu’un bon concert live, c’est d’abord des musiciens qui sont heureux de jouer. Et comme cette bande de six n’à pas l’air de s’ennuyer, show must go on…

Alain Joséphine – mars 2007

Photos. Christophe Jenny

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