J’ai encore glané quelques disques à droite à gauche, et en mettant des points sur la carte pour représenter d’où ils venaient, je me suis promené du Sud au Nord du continent américain, au moins… On m’a d’abord rapporté un disque particulèrement réussi en provenance du Brésil. Flavio Barba est un jeune guitariste de Sao Paulo. Après un premier album en 2004, “Passagens”, il sort cette année son deuxième disque, “Novos Ares”. Si vous aimez le jazz brésilien, vous serez comblés. C’est particulièrement bien joué, et très bien enregistré. On y trouve un mélange de soft-funk, bossa et samba qui n’ont jamais eu la prétention de révolutionner la musique, mais nous plongent immédiatement sur les plages de Copacabana pour un voyage tout en détente. Retrouvez l’univers de Flavio Barba sur son site web (http://www.flaviobarba.com.br) ou bien sa page MySpace (http://www.myspace.com/flaviobarba)
Rien à voir avec l’album suivant, “Freedom no go die”, du Souljazz Orchestra. Ils sont canadiens, mais ont tous traversé de nombreuses expériences tant dans le rhythm’n blues que les musiques africaines ou latines. Autant le dire tout de suite, Fela n’aurait rien à renier de cet orchestre. “Freedom no go die” est de l’afrobeat en barre, et du bon. Mais pas que… soukouss, latin et jazz – The Creator has a Master plan – sont aussi présents. L’album date de 2006, et un nouvel opus, “Manifesto” est sorti en 2008. Avec Pierre Chrétien (electric piano, clavinet, organ, percussion, vocals), Marielle Rivard (shekere, tambourine, vocals), Steve Patterson (tenor sax, percussion, vocals), Ray Murray (baritone sax, percussion, vocals), Zakari Frantz (alto sax, flute, percussion, vocals) et Philippe Lafrenière (drums, percussion, vocals). Plus d’info sur leur site (http://www.souljazzorchestra.com), ou bien leur page MySpace (http://www.myspace.com/souljazzorchestra)
On reste au Canada, mais on fait le grand écart avec les premiers albums du trompettiste Suresh Singaratnam… Né en Zambie, il fut élevé entre l’Angleterre et le Canada. Ses études musicales sont d’abord classiques, voire même baroque et à partir de seize ans, on le retrouve soliste dans plusieurs festivals au Cananda. Plus tard, il se lance dans le jazz et suit des études à Toronto, puis New York et étudie avec Lew Soloff. Le résultat est à l’image de son parcours, double… Il publie donc cette année deux albums, l’un sur le versant jazz, “Lost in New York”, avec Charenée Wade (vcl), Jake Saslow (ts), Jesse Lewis (g), Fabian Almazan & Jamie Reynolds (pno), Fraser Hollins (b) et Lee Pearson (dms), et l’autre sur le versant classique “Two Hundred Sixty-One: Vol.1”, accompagné de Phillip Kirchman au piano. On y retrouve des compositions de Bellini, Rimsky-Korsakov, Hindemith, Arban et Bach. Pour cet album, Suresh lance en plus une opération complémentaire, d’où le nom de l’album (261). “Mr. Singaratnam has announced that he will donate $2,000,000 to the Canadian Cancer Society if he sells 1 million copies of his debut album: “Two Hundred Sixty-One: Vol. 1″ by October 23, 2009!” … soit 261 jours après la sortie de l’album ! Plus d’informations sur le site de Suresh (http://www.sureshsingaratnam.com) et sur sa page MySpace (http://www.myspace.com/sureshsingaratnam).
[Edit] Une critique de l’album de Suresh ici : MicControl Blog
[Edit 2] Et toujours chez MicControl, une critique de l’album jazz de Suresh, Lost in New York.