En première partie, BUDDY WELLS QUARTET
JAZZ RACINE HAITI • Caraïbes (Guadeloupe / Haïti / Martinique)
Jacques Schwarz-Bart n’est pas seulement le brillant saxophoniste jazz, soul et funk que l’on a entendu avec Roy Hargrove, Danilo Perez, John Scofield, Ari Hoenig, Meshell Ndegeocello, Stephanie McKay, Lionel Loueke, Chucho Valdes ou Omar Sosa. Il est aussi un explorateur passionné des racines noires du jazz. Natif des Abymes, en Guadeloupe, fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart (Le Dernier des justes, Goncourt 1959), il a consacré ses précédentes productions au gwoka, langage rythmique guadeloupéen né de l’esclavage. Son projet Jazz Racine Haiti se nourrit d’une autre réminiscence africaine : le vaudou qui, après avoir traversé l’Atlantique, a grandi en Haïti (et est devenu le candomblé au Brésil et la santeria à Cuba). Une musique de résistance dont « Brother Jacques », comme on le surnomme, s’est abreuvé enfant avec la voix de sa mère, férue de chants vaudous. « C’est au fil de mon apprentissage du jazz et de la musique classique que j’ai pris la mesure de la grandeur et de l’originalité de la musique vaudou. Elle partage avec l’opéra un sens de la mélopée lyrique, et avec le jazz l’utilisation de modes complexes ».
Avec la chanteuse haïtienne Moonlight Benjamin, le pianiste martiniquais Grégory Privat, le contrebassiste parisien Stéphane Kerecki et le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen.
Au ténor, Brother Jacques a atteint une maturité souveraine, où l’intensité le dispute à la décontraction, comme à mi-chemin entre Coltrane et Dexter. CHOC / JAZZ MAN
Si c’est une célébration, c’est celle de l’osmose, des mystères frissonnants et d’une quête mystique. Et si c’est du jazz, c’est le meilleur. INDISPENSABLE / JAZZ NEWS