James Germain – kréol mandingue

Quand

13/04/2013    
19h30

le Baiser Salé

58, rue des Lombards, Paris, Île de France

JAMES GERMAIN, Kréol Mandingue
Thierry Vaton piano, Ahmed Fofana ngoni/ balafon/ guitare, Bago percus, James Germain lead/voix.

James Germain

Depuis des années, le chanteur haïtien, James Germain, propose un univers aux confluents des ces racines afro-caraïbe. Né en 1968 à Port Au Prince, il a grandi sur la colline de St Antoine, un quartier populaire de la capitale. Catholique comme son père, il chante dans l’église protestante où sa mère s’est convertie, tout en courant la nuit tombée aux longues cérémonies vaudous. Entre Gospel et invocations des loas (les esprits vaudous), il chante pour la fête de l’école. La rencontre avec Lina Mathon Blanchet (grande dame de la musique Haïtienne) lui enseigne la tradition du chant haïtien : il apprend alors que les chants vaudous qu’il entend et chante depuis son enfance, font eux aussi partie du champ global de la musique. Le culte vaudou en Haïti est à la fois lieu de mémoire et source d’inspiration pour les arts : musique, danse, littérature…C’est le début d’une belle aventure. James chante avec une voix habitée les grands airs traditionnels du répertoire vaudou. Il chante aussi les standards de gospel, qui font partie pour lui de cette même vibration. En 1989, départ pour Paris. Il enrichit son expérience musicale au conservatoire Claude Debussy. Il se produira alors à capella ou avec des musiciens, dans un répertoire varié qui va de la musique occidentale à la musique noire de toutes les diasporas. En ce sens il est riche d’un univers à la croisée de plusieurs mondes. DANS SON 3 ÈME ALBUM “KREOL MANDINGUE”, LE CHANTEUR HAÏTIEN JAMES GERMAIN REVISITE LES CHANSONS TRADITIONNELLES DE SON PAYS ET LES « HABILLE » DE SONORITÉS ET DE VOIX AFRICAINES. LA FUSION DE DEUX CULTURES QUI SONNE COMME UNE ÉVIDENCE. 1995 sort son premier album Kalfon Miwi (Déclic/Blue Silver). L’accompagne dans cette aventure des musiciens et compositeurs talentueux : Beethova Obas, Loulou Dadaille, et Ralph Boncy. Ce premier disque l’entraîne aux rivages des musiques créoles, de la samba, du kompa, du zouk. En 1997 viendra le deuxième album : Assotô (Déclic/Blue Silver). James Germain, continue de séduire par sa voix haute, expressive, qui allie un naturel puissant à une étonnante lisibilité dans tous les répertoires. Dans ce disque on se rappelle notamment une très belle reprise de « Quand on a que l’amour » de BREL. Mais James Germain est un artiste pluridisciplinaire quand on compte ses aptitudes d’acteur, de comédien… En 1996, il s’illustre avec succès au théâtre. Il participe à la nouvelle version de « La tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, proposée par le metteur en scène Jacques Nichet. En 1997/98, il participera à la pièce de Dario Fo, « Mistero Buffo », mise en scène par Dominique Lurcel. Puis il créera un spectacle, joué au « Festival de l’Imaginaire » à Paris, basé sur des comptines et des chants haïtiens. « Vilokan » raconte tout simplement son enfance en Haïti. La performance sera unanimement saluée par la critique. Dans les années 2000, il rentre vivre en Haïti, où il collabore avec de nombreux artistes. Ainsi, fera t’il partie du projet de Jacob Desvarieux, « Haïti troubadour » (2001/2002), et sa participation au spectacle « Hommage à Toussaint Louverture » le mènera jusqu’au fameux Carnegie Hall de New-York (2003). Il y retourne en 2004, pour participer à un concert anniversaire, commémorant l’indépendance d’Haïti, où il chante au côté d’artistes aussi prestigieux qu’Harry Belafonte. C’est en 2008, après sa rencontre avec la chorégraphe haïtienne Kettly Noël, qu’il décide de s’installer au Mali pour préparer le spectacle « Chez Rosette ». Ce spectacle de danse contemporaine, où James chante et danse, sera joué dans plusieurs pays entre 2008 et 2010 : Afrique, France, Suède… Dès son arrivée, James se lie avec de nombreux artistes maliens, et commence à se produire régulièrement sur scène. Peu à peu la musique africaine s’invite, se mêle à son répertoire. Naît alors un projet d’album, mélangeant les chansons traditionnelles haïtiennes et les chants maliens. Il rentre en studio avec des musiciens au Mali et enregistre son troisième opus simplement intitulé « Kréol Mandingue », ou la rencontre de deux cultures. Les chants traditionnels haïtiens, qui abordent ici les thèmes de la non-violence, de la misère, du sacré, de l’espoir y sont revisités et la grille harmonique irisée de sonorités et de voix africaines… Même en exil, James Germain continue de porter partout où il le peut, par le chant, la musique, la danse… l’âme de son pays, avec toujours ce même désir de montrer les richesses de son île natale et surtout la volonté de son peuple de continuer à s’affirmer contre les conditions dramatiques de son histoire…

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