Roland Tchakounte – guitare, voix ; Mathias Bernheim – percussions ; Mick Ravassat – batterie
Pour des raisons évidentes qui tiennent au statut de mal aimé propre au Premier Continent, l’esprit du blues a trouvé un écho particulièrement fort en Afrique où vie rime trop souvent avec tragédie.« Ce que je chante dans mes chansons relève de la même histoire que celle des pionniers du blues. J’écris et je chante pour noyer le sentiment d’amertume que m’inspire l’existence », reconnaît Roland. Son nouvel album, «Blues Menessen», ne dit pas autre chose. En y exorcisant ses frustrations, Tchakounté marche sur les traces des premiers bluesmen qui soignaient leur vague à l’âme en le mettant en musique, forts de la certitude que seul le blues est à même de guérir du blues.
“Né au Cameroun, loin des champs de coton qui ont peaufiné le style de ses lointains ancêtres, Roland Tchakounté fait partie de ces musiciens de l’âme qui, à partir de leur énergie ont su transcender les dictats et les règles en matière de musique. Sa musique est une synthèse réussie du Mississippi blues et de chant profond d’Afrique, bien mise en valeur par les sonorités de sa langue maternelle « le Bamiléké». La musique de Roland, fruit d’une alchimie comparable, est un cri sacré né d’un profond désir de croire en l’Homme, en dépit de tout. En luttant avec ses textes contre l’amertume qui le maintient souvent éveillé la nuit, il nous apporte la preuve qu’il est, par essence, un bluesman”. Sébastien Danchin