Initialement connu pour ses années urbaines, à cent à l’heure, animant les plus célèbres clubs de jazz de la capitale, l’artiste angérien XAVIER RICHARDEAU a fait le choix de voyager, de faire bouger les lignes de ses horizons. Il n’y a pas d’abandons dans son parcours. De la Charente-Maritime à Paris. De New-York au Gosier. La musique caribéenne est là depuis fort longtemps ; la belle chanson française aussi ; Le jazz, toujours en moteur. Il continue à renouveler son discours musical sans se trahir.
Le temps est venu pour le saxophoniste d’exprimer musicalement ses six dernières années guadeloupéennes, de témoigner, sans parole. Entouré des siens, sa musique intérieure aborde aujourd’hui une palette de teintes originales ; elle est partout inspirée par le quotidien de cette île et raisonne justement en lui, résonne encore.
Instantané de vie, voici le polaroïd d’une riche expérience spontanée, sur le fil, flashant le parcours d’un électron libre funambule. Plus volatil, délié, serein que jamais, le saxophone soprano, majoritairement utilisé par Xavier Richardeau dans cette « pensée caribéenne », est l’illustration flagrante du changement de cap dans la carrière du soufflant. Il signe ici l’écriture et les arrangements de son quotidien.
Comme l’impression de rentrer dans son New Ti Paris (Le Gosier-Guadeloupe), de regarder Marie Galante, les Saintes, la Dominique – au loin – s’égrainer, et de participer à ce mélodieux tourbillon musical, ouvert sur le monde.