[Kreyol Djaz] Un message de Tony Chasseur

Tony Chasseur nous fait l’amitié de partager ses idées, et ses coups de coeurs avec le Bananier bleu. Nous en sommes très fiers. Régulièrement, vous pourrez retrouver ses billets ici, dans la catégorie “Djaz Kreyol” du Bananier bleu (évidemment !!).

Un message à tous : nous devons tous prendre conscience qu’il nous faut une bonne dénomination pour le jazz émanant des créateurs ultramarins et plus généralement les musiques offrant un métissage basé sur les rythmes issus des cultures créoles, de leurs traditions. «Jazz caribéen» ne convient pas, car cela exclu le jazz créole réunionnais par exemple, ou la musique d’ultramarins basés ici dans l’Hexagone et métissant leurs créations et même ceux basés à New York ou au Canada.

Après avoir discuté avec plusieurs acteurs du genre, nous proposons justement l’intitulé “Kréyol djaz” pour cette musique (ou jazz créole en français). Cela englobe toutes les démarches créatrices, d’où qu’elles viennent, pour ce genre riche et métissé. Et quand on analyse, il y eut le Latin Jazz pour la musique latine, l’Afro Jazz (mené par Manu Dibango) pour le jazz africain. Le Kréyol djaz doit maintenant trouver sa place dans le répertoire musical international, si nous le portons tous en tant que tel. Cela sera aussi utile dans les médias et dans les festivals, qui répondent souvent “c’est pas du jazz”.

Ainsi, nous pourrons répondre : “c’est vrai, ce n’est pas du jazz, pas du latin jazz, pas de l’afro jazz, c’est du Kréyol djaz !!!” On lance le concept et on s’y tient ??? Chiche…

Musicalement,

Tony.


Tony_630

1 réflexion sur “[Kreyol Djaz] Un message de Tony Chasseur”

  1. Assez d’accord sur le caractère opérant de la proposition Djaz Kréyòl telle que proposée ici.
    Cependant, nous à la médiathèque Caraïbe (bibliothèque départementale en Guadeloupe 100% consacrée à la grande Caraïbe) l’ouvrons un peu plus du fait de la géographie de notre zone documentaire (la grande Caraïbe à savoir la Caraïbe insulaire et continentale) et aussi puisque nous suivons les musiciens issues de la Caraïbe.
    Dans notre politique d’acquisition, nous prenons en compte à égalité :
    1. le style musical caribéen (fécondé au jazz d’un musicien lambda, caribéen ou pas d’ailleurs),
    2. la création jazzistique d’un musicien lambda d’origine caribéenne (née caribéen ou de parents caribéens, ex. José James d’origine Panaméenne) que son jazz intègre ou pas un style musical caribéen. Dans le second cas, c’est la création du caribéen qui prime et cela indépendamment d’une éventuelle empreinte caribéenne de l’oeuvre créé (à l’instar de notre fonds littérature proposant par exemple toute l’oeuvre d’un VS Naipaul, y compris ses romans non-caribéens). L’auteur est caribéen, cela prime.
    Voilà un peu notre approche à travers cette petite sélection discographique établie à partir de nos collections :
    http://www.lameca.org/lamecainfo/repertoire/disco/pages/discographie_jazz_caraibe.htm

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