L’ainé des d’Huy, Jean-Claude, a, comme ses frères Raymond et Philippe, un goût plus que prononcé pour la musique, bien qu’il ne l’ait pas pratiquée en professionnel durant sa carrière. Et avec l’âge, le temps se libérant enfin, l’occasion se présente de graver des titres qui pour nombre d’entre eux sommeillaient dans les cartons depuis fort longtemps. Jean-Claude d’Huy a grandi et vécu entre la France et la Guadeloupe, et porte en lui des influences musicales variées, autant créoles qu’européennes. Si on lui demande, il citera sans hésiter Crosby Stills Nash et Young, Chicago ou les Beatles, par exemple. Mais, suivant également la carrière de ses frères, il a également de bonnes références en jazz créole, depuis l’époque du Caraïbes Jazz Ensemble, et à travers les groupes qu’ils ont animés, des d’Huy Brothers à Alchimik’s.
En prélude à un album qui sortira probablement en 2016, Jean-Claude propose aujourd’hui un EP de trois titres, qu’il a d’ailleurs présenté en début d’année sur la scène du Centre Culturel de Sonis. On y retrouve une ballade créole, Limyè a vi aw’, dont le texte a complètement refait sens pour Jean-Claude, à l’heure de la disparition brutale de Philippe en 2014. Peaceful song est quant à elle, une ballade folk rock, qui s’insère dans les grandes influences de Jean-Claude, et dont deux versions sont proposées, chantée et instrumentale. Sur cet EP, Jean-Claude joue de tous les instruments, à l’exception des batteries, confiées à Daniel Rapke, et des basses, pour lesquelles il a évidemment fait appel à son frère Raymond. Enregistré en Guadeloupe au studio de Loïc Mahé, « d’Huy » est distribué partout et se trouve en vente chez les principaux disquaires de l’île : Vidéo Top, la Boutique RCI, la Librairie Jasor, la librairie Point Lire au Moule.
