17 juin – Sortie CD – En 2002, Franck Nicolas tente la grande aventure. Avec ses coéquipiers Louis Allèbe Montjoly de Montaigne, Sonny Troupé et Joby Julienne, et les ainés Alain Jean-Marie, Jacques Schwarz-Bart et Magic Malik, avec ses partitions dans les valises, Franck part à New-York, graver dans des conditions de référence, le volume fondateur de son concept du jazz-ka. Pour des raisons matérielles, cette musique restera malheureusement dans les cartons jusqu’à cette année 2006, où elle nous est enfin proposée. Et après les sorties successives de Papillon Ka et Manioc Poésie, on comprend tout ! Cette pierre blanche dans la carrière de Franck a été le tournant qui lui a permis « d’enregistrer le ka guadeloupéen dans les grands studios de jazz de New York, de me permettre de jouer avec mes maîtres spirituels dans la musique que sont Alain Jean-Marie, André Condouant ou encore Mario Canonge ». Par la suite, le jazz-ka de Franck Nicolas fait son entrée dans la cour des grands, avec des critiques élogieuses dans JazzMan et Jazz Hot entre autres, avec des tournées dans des salles et des lieux incontournables du jazz en France (Festival de Sète, au Sunset, à l’Opéra de Montpellier) et aux Antilles (Festival jazz à Pointe-à-Pitre, Lamentin Jazz Project, Creole Blues au Moule, Mo’Jazz en Guyane). Enfin, et ce n’est pas le moins important, Franck Nicolas enseigne le Jazz Ka et la tradition, son histoire et son évolution sont ainsi pérennisées. Voici donc aujourd’hui ce premier volume de Jazz Ka Philosophy, intitulé 1848 : « Pour moi, c’est le symbole d’une certaine maturité musicale et artistique. Avec cet album, le Gwoka traditionnel, né de l’esclavage et le Gwoka moderne des années 70, ont donné naissance à une nouvelle musique guadeloupéenne dans les années 2000 : le jazz ka. La vocation de ce concept est de rassembler des talents pour œuvrer dans une même direction : atteindre une certaine beauté et une certaine perfection à travers l’art et la philosophie du Ka ».