Chyco Simeon – basse
Biographie
D’origine à la fois martiniquaise et guadeloupéenne, Chyco Siméon nait à Paris et grandit à Montrouge, dans la banlieue sud de la capitale. Son père mélomane lui transmet sa passion pour la musique sous toutes ses formes, du classique à la salsa en passant par le jazz, la chanson à texte et bien sûr les musiques antillaises. Il a même l’occasion de croiser près de chez lui certains des musiciens qui l’ont marqué : Jean-Jacques Goldman et les frères Francfort qui formeront les Gibson Brothers plus tard, Vivi du groupe Trust… Il forme d’ailleurs un groupe de hard rock avec ses amis du collège.
En 1982, il part s’installer en Martinique chez sa mère et c’est véritablement là qu’il découvre le milieu de la musique et s’oriente finalement vers la basse – après des essais à la guitare, aux claviers et même à la batterie. On le retrouve ainsi jeune lycéen et bassiste du groupe Sunshine – éphémère, mais brillante formation constituée autour de Tony Chasseur, Pipo Gertrude, Philippe Joseph, Eric Bonheur, Thierry Benoit… Ce tremplin lui permet de rapidement être appelé au côté de nombreux grands noms de la musique antillaise, et également de se produire fréquemment en piano bar, école on ne peut plus formatrice et qui le force à acquérir rapidement un répertoire d’envergure.
En 1984, Franck Donatien et JM Mauriello, du label Hibiscus, l’appellent comme bassiste au sein de Crystal. C’est ainsi qu’il découvre le domaine du studio d’enregistrement et l’ingénierie du son qui deviendront rapidement pour lui les pièces maitresses de la création musicale. Il participe à l’enregistrement du deuxième album de Crystal, et voit sa première composition se réaliser… avant de retourner à Paris l’année suivante pour passer son bac !
A son retour en Martinique en 1986, Chyco devient le bassiste coqueluche des studios de l’île et participe à de très nombreux enregistrements avec Katherine Thelamon, Simon Jurad, Gertrude Seinin, Zaza, Luther François, Fal frett, Fanzi ainsi que de nombreux albums sur le label Hibiscus entre autres. La scène ne l’oublie pas et on le retrouve par exemple aux côtés de Luther François et Claude St-Prix au sein du groupe de jazz funk Quartz. Georges Debs, producteur de Kassav’, lui permet de faire ses premières armes comme compositeur et réalisateur.
Comme autodidacte, Chyco Siméon tâche de bénéficier de toutes les rencontres et de toutes les occasions. Deux bassistes ont sur lui une influence plus que bénéfique, Marcus Miller et Michel Alibo. Ce dernier le convainc de revenir s’installer à Paris, ce qu’il fait en 1990. Ses activités sont alors multiples. Chyco compose pour Tatiana Miath, Tony Chasseur, Pipo Gertrude… Il travaille dans le milieu de la publicité et compose plusieurs jingles (Palmolive, But…). Il aborde le funk et le R’n’B parle biais de sa rencontre avec Serge Ponsar ; il collabore alors à divers projets (Lyta Varda, Arnaud Aubaille) qui débouchent sur plusieurs singles et rencontre le compositeur Romano Mussumara, ce qui lui donne accès à plusieurs artistes importants tels que Michael Bolton ou Amii Stewart. On fait également appel à ses talents de studio pour réaliser des remixes (Kassav’, Sweetness…). L’expérience aidant, Chyco crée Washa en 1996, un groupe de R’n’B monté avec Tony Desvarieux, Freddy Chellaoui et Omar Chakil, tout en continuant à produire et composer pour Ashanty, Hasheem, Omar Chakil, G-Squad… Washa se fait remarquer dans le monde du R’n’B français et sort son premier single « Tant de combats » chez Airplay.
À partir de 2001, Chyco travaille à son premier album en leader, à tendance jazz hip-hop caribéen. L’album « Finally » sortira en 2004 et fait intervenir des invités de marque comme Tony Chasseur, Kamil Rustam Thierry Vaton, et surtout Marcus Miller. Les tournées s’enchainent dans toute la France, mais parallèlement, Chyco continue à écrire et produire pour divers artistes. Sur sa lancée, Chyco Siméon produit son deuxième album en leader, « Roots mwen » qui sort en 2006, assorti de ce commentaire élogieux de Marcus Miller lui-même : “This album is a beautiful mix of urban funk/jazz and French Caribbean rhythms. I met Chyco a few years ago and, at that time, he told me that he was searching for a personal sound-a sound that reflects his world, his roots. I think that, with this recording, he has very much succeeded.“
Autres informations
Liens internet
- Chyco Siméon sur le Jazz Network : http://thejazznetwork.ning.com/profile/ChycoSimeon
- Le site officiel de Chyco Siméon : http://www.chycobass.com/