
Du 6 au 8 juin se déroulait la septième édition du festival Mama Africa à Montpellier. Village artisanal, vêtements, bijoux, plats épicés, associations et une scène musicale. Cette deuxième journée a été inaugurée par les marocains de Gnawa Famila, suivis par l’association Escale Kreyol. Mais le point d’orgue était le concert de Kunta Kinté, attendu depuis longtemps.

Kunta Kinté, groupe emblématique de la musique sénégalaise de Montpellier, existe depuis quarante ans – et c’était déjà une référence lorsque nous allions les écouter étudiants. Fondé par Amadou Mbaye, il a été tristement endeuillé par le décès de son leader l’an dernier. C’était donc un vrai évènement et un hommage que de les retrouver sur scène hier soir. C’est Badara Mbaye seul qui assurait le chant et l’animation sur le devant de la scène, tandis que derrière, mes amis de très longue date, piliers entre autres de Kunta Kinté depuis les débuts (et véritables Sly & Robbie de Montpellier), Séga Seck à la batterie et Bénilde Foko à la basse, tenaient la maison. Avec eux, on retrouvait avec grand plaisir Franck Nicolas, autre membre historique du groupe, à la trompette et aux conques. L’équipe était complétée par Ilon Ba à la guitare, Jérémy Naud aux claviers et à l’accordéon et Jean Dumas aux percussions. Entre afro groove, mbalax et reggae, Kunta Kinté a passé en revue des titres qui font désormais partie du patrimoine local (Prosper, Sénégal, Occitan Africa…) et méritent qu’on continue à les faire vivre, sous quelque forme que ce soit, pour faire perdurer l’héritage d’Amadou Mbaye. Les hommages sur scène, émouvants, se sont multipliés, devant un parterre rempli et conquis, et la famille Mbaye, fortement représentée.