[Abracadabra in jazz] Tentative désespérée sur la pertinence du discours musical en Gwada : Jazz, musique, yes or not ? Essai n° 1.

Recréer en jazz ce qui s’est fait ailleurs par exemple : aux Etats-Unis, en métropole ou encore dans d’autres ailleurs musicaux, relève d’une totale méconnaissance de ce que le jazz est par définition…

Le jazz n’est pas une recréation, même si cet aspect est martelé par le pouvoir culturel officiel depuis plus d’un siècle et que nous avons adopté cette vision récréative.

C’est d’abord une expression première sur une situation vécue, quelle que soit la nature des émotions ressenties, soient-elles douloureuses ou plaisantes…

Dans les champs de coton, dans les maisons de plantation, c’est la vie de tous les jours avec ses peines et ses plaisirs qui étaient relatée par la voix ou le banjo.

Le jazz ou le blues ne sont pas, comme on a voulu nous le dire (cherchez qui est le on), que de la tristesse ou de la nostalgie, mais uniquement des discours musicaux sur le quotidien vécu qu’il soit plaisant ou cruel. C’est la vision blanche et officielle qui a chosifié ces expressions pour les rendre inoffensives et vides de sens rebelle ou social. Comme Miles le disait sur le blues « it’s a whiteman thing », pour désamorcer l’horreur du système esclavagiste.

Alors si ici, en faisant du jazz on fait le jazz des autres mêmes noirs, on en trahit l’esprit primordial qui est de faire et de dire son truc tant par la forme que sur le fond.

De plus quand tu parles de toi en mode jazz (si tu veux), dis le avec plaisir et humour même si tu parles de choses dures et terribles mais mets en finale l’ironie qui te sauvera de l’amertume. Le « kip ».

Si encore mieux sur ton propre mode Gwo Ka, biguine, ou tout autre mode que tu peux inventer, laisses, dis ce qui vient de toi. Sois vrai et honnête, ne triches pas !

Prends exemple sur Gérard Lockel qui, si tu écoutes bien, n’est pas que pratiquant d’un seul mode le Gwoka mais tout d’abord un pratiquant de musique libre. Ainsi laisse ton oreille être envahie par la pièce Toumblack Mode N° 4 dans l’album Gwo Ka Modènn, en concert aux Banlieues bleues à la Courneuve le 28 mars 1997.

Ecoutez à dit le Seigneur et vous verrez la lumière !


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