Né en 1960 dans une famille de musiciens, Jean Tamas se met à la guitare à l’âge de 10 ans, et touche aussi bien au classique qu’à la biguine ou au jazz. À partir de 14 ans, il joue et chante dans différents groupes et plusieurs chorales, en écoutant ses maîtres en concert (Léo Pommier, Guy Jacquet…) ou en disque (Wes Montgomery, George Benson, André Condouant…). En 1980, il est appelé au sein de l’orchestre bal de Georges Plonquitte, le G.P. Orchestra.
C’est en 1984 qu’il fonde à Basse-Terre le premier groupe de carnaval à synthé, Mango Dlo. Il travaille également avec Anthony Phelps, Suzy Ronel, Letchi… et participe au lancement des « Vendredi Pichon ». En 1987, sa marraine lui offre le Traité de Gro Ka Moden de Gérard Lockel, qui devient rapidement son guide, dans la musique comme dans la vie. Sa formation de régisseur son l’amène aussi à concevoir de nouveaux instruments, dont une « batterie-bombe » qu’il utilisera à l’occasion. En 1995, Jean est à Paris et accompagne, en tant que percussionniste, la conteuse haïtienne Mimi Barthélémy. Il devient alors musicien professionnel et tourne en France, et plus largement en Europe. Il joue aussi en Nouvelle-Calédonie et en Haïti. En 1996, il se produit au Festival d’Avignon.
Il revient en Guadeloupe en 1997, et reprend la guitare et le chant. Il joue au sein de Kaplao, Tropikanwèl, Nwèl a Gogo, Senjan a Gwosiwo, où il retrouve ses trois compères, Jean-Marc, Joby et Arsène. En tant que régisseur son, il travaille avec Lukuber Séjor, Swanha Desvarieux, Milflé, Christian Laviso, Mas Ka Klé… On le retrouve également sur des albums de Georges Décimus, Jocelyne Béroard…
K’Koustik constitue enfin la synthèse qu’il souhaite faire depuis longtemps autour de la revitalisation du patrimoine musical guadeloupéen.