Mayra Andrade
On ne peut plus véritablement dire aujourd’hui que la jeune Cap-Verdienne est une découverte. Voici déjà plusieurs années que la célébrité pointe, depuis un prix de la Francophonie à Ottawa, suivi de concerts de plus en plus rapprochés, de diffusion média en croissante constante, pour arriver à la sortie de « Navega » l’an dernier. Accompagnée de musiciens fidèles, elle propose une image de la musique de son pays, toujours ancrée dans ses racines mais résolument plus diversifiée et rajeunie que celle de « la mère » Cesaria Evora et dont il est toujours difficile de se détacher de l’ombre. Mayra Andrade joue ainsi sur plusieurs registres, mariant jazz et charme – on sent nettement le professionnalisme pointer dans le « show » – avec brio. Une mention spéciale à Inor Sotolongo, percussionniste cubain légèrement – et joyeusement – décalé, et dont les interventions toujours virtuoses ont été saluées à leur juste valeur.