La 4e édition du Gwadloup’ Festival se déroulera du 10 au 13 novembre 2011, avec, en pays invité, Trinidad et Tobago. Organisée par la Région Guadeloupe, cette grande scène des musiques de la Caraïbe offre une vitrine de l’expression artistique de notre grande région. Le lancement du Festival régional aura lieu le jeudi 10 novembre, dans les jardins de l’Hôtel de Région (Basse-Terre). La traditionnelle remise de « L’Élwa d’Or » honorera l’œuvre de trois personnalités parmi lesquelles Man Sosso, danseuse de Léwoz ayant largement œuvré pour la promotion de la culture du GwoKa. La soirée sera mise en musique par Eddy Gustave, Étoiles des îles et Dominique Bérose.
Pour son édition 2011, le Gwadloup’ Festival se décline en deux mouvements : la Grande Scène Amédée Detraux (Baie-Mahault) d’une part, les 11, 12, et 13 novembre avec des artistes comme Calypso Rose, Michel Nerplat, Mr Vegas, Daly, Destra Garcia, Le Grand Méchant Zouk, Luis Vargas ou Joëlle Ursull. D’autre part, la Région Guadeloupe a souhaité susciter la mise en place de nombreux événements musicaux en lançant un appel à projets. Plus de 25 concerts du festival « Off » seront ainsi proposés dans plusieurs communes de l’archipel, pendant toute la durée du festival. Au nombre des projets retenus, Juan Alberto Castellano, Blue Pastel Quintet, Harmony Pipol, Poker JBZ ou Universal Gospel. Les principes du festival consistent à mettre en évidence la convivialité, la créativité, la découverte, le bokantaj. Le fil conducteur proposé pour soutenir la thématique du Gwadloup Festival 2011 est : « Expression culturelle et Formation artistique dans une perspective de développement économique micro insulaire ». Le Gwadloup’ Festival ambitionne de vivifier et de renforcer les relations entre les pays de la Caraïbe tout en posant — pour la Région Caraïbe — les bases d’un projet de réelle dimension économique. À ce titre, cette quatrième édition se veut caisse de résonance de pratiques artistiques ancrées dans ces territoires riches de leur inépuisable tradition mais, de fait, intimement liés aux mutations du monde contemporain.
Le Programme
Jeudi 10 novembre 2011 – 19 h (jardins de la région • Basse-Terre) – Scène d’ouverture
- Eddy Gustave – Guadeloupe
- Calypso Rose – Trinidad
- Étoile des iles – Antigua
- Dominique Bérose – Guadeloupe
Vendredi 11 novembre 2011 – 18 h (vélodrome Amédée Detraux • Baie-Mahault) – Scène musiques actuelles
- Khyla – Guadeloupe
- Destra Garcia – Trinidad
- Lady Sweety – Guadeloupe
- Mister Vegas – Jamaïque
Samedi 12 novembre 2011 – 20 h (vélodrome Amédée Detraux • Baie-Mahault) – Scène légendes
- Michel Nerplat – Guadeloupe
- Calypso Rose – Trinidad
- Joëlle Ursull – Guadeloupe
- Luis Vargas – République Dominicaine
Dimanche 13 novembre 2011 – 18 h (vélodrome Amédée Detraux • Baie-Mahault) – Scène de clôture
- Daly – Guadeloupe
- Kes the Band – Trinidad
- le Grand Méchant Zouk – Caraïbe
Quelques zooms…
Eddy Gustave (Guadeloupe) – Né à Morne-A-L’eau, le clarinettiste, saxophoniste, chanteur et compositeur est connu pour avoir plusieurs cordes à son arc. Précoce, il parfait son apprentissage technique avec Élie Roger, musicien auprès de l’orchestre philharmonique de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. C’est en arrivant dans la capitale parisienne que sa carrière connait un tournant décisif. Au Quartier Latin, il rencontre le célèbre saxophoniste Émilien Antile. Sa sonorité surprend. Elle charme le public. Pendant plus de 6 mois, les tournées s’enchaînent avec Barel Coppet, Robert Mavounzy et Pierre Rassin en France et en Afrique. Devenu un professionnel aguerri, Eddy Gustave animera le célèbre cabaret « La Canne à sucre » pendant dix années, de 1966 à 1976, où il enflammera des soirées tropicales mémorables. Installé en Guadeloupe, il propose aujourd’hui des Master Class et exerce ses talents de professeur au sein d’un atelier de musique de l’université de Fouillole. Ce qui ne l’empêche pas de collaborer sur scène avec de grands noms de la musique caribéenne.
Calypso Rose (Trinidad et Tobago) – Calypso Rose est l’une des plus illustres ambassadrices de la musique caribéenne. Cette légende vivante du Calypso et de la Soca est née le 27 avril 1940 dans la petite île de Tobago. Elle vit aujourd’hui à New York, mais elle retourne plusieurs fois par an dans son île, pour se ressourcer dans ses racines africaines. Fille de pasteur, Rose commence sa carrière de chanteuse à l’âge de 15 ans. Dès lors, toute sa vie sera consacrée à la musique. « Je ne suis pas devenue une chanteuse de Calypso, je suis née dans le Calypso », aime-t-elle souligner. Calypso Rose a écrit plus de 800 chansons et enregistré plus de 20 albums. Elle s’est produite dans le monde entier. Toutes les communautés de la Caraïbe — anglophone, francophone ou hispanique — la célèbrent avec ferveur : elle est la seule artiste femme à avoir été couronnée lors du fameux carnaval de Trinidad dès 1978, et à avoir remporté cinq fois de suite le titre de Calypso Queen ! Sa personnalité, son charisme et sa joie de vivre en font une femme d’exception. Une chanteuse de Soul, de Gospel, de Blues et bien sûr de Calypso. Une diva de la musique populaire. Et une irrésistible performeuse, qui, à 71 ans, met toujours le feu aux scènes.
Dominique Bérose (Guadeloupe) – Pianiste guadeloupéen, Dominique Bérose a débuté comme batteur dans les orchestres de Basse-Terre avant de se mettre aux claviers à la fin des années 70. Après avoir joué dans le Fabiano Orchestra, il s’installe à Paris, écume les clubs de la capitale et accompagne de nombreuses stars de la scène française, dont David Koven et Bernard Lavilliers. Connu pour son éclectisme et son professionnalisme, on le retrouve aussi bien aux côtés de Babik Reinhardt que de Papa Wemba ou Michel Fugain. En 90, il opère un retour vers la musique antillaise, participe à Volt-Face, joue avec Beethova Obas, accompagne Édith Lefel à l’Olympia, sans jamais oublier le jazz. Il enregistre avec David Dahan « Jack le Jazzman » pour le label Dreyfus. Du côté de l’Afrique, il joue entres autres avec Africando, Manu Dibango, Monique Séka… Depuis quelques années, il se consacre à son projet personnel, avec son épouse Sonia (chant). Une musique métissée par excellence, au carrefour des influences qui ont fait l’histoire des Antilles. De la mazurka au gwoka, de la biguine au chouval bwa, du zouk au jazz. Une écriture ciselée pour une musique caribéenne en fusion.
Étoile Des Îles (Antigua/Guadeloupe) – Né sous le soleil d’Antigua, Fisty de Souza a toujours été bercé par le son du steel pan. Arrivé en Guadeloupe, il décide, avec quatre amis, de créer son groupe afin de partager sa passion pour cet instrument. Nous sommes en 1996. « L’Étoile des Îles » voit le jour. Depuis, les cinq amis ont pu partager la scène du Palais Omnisport de Paris Bercy avec le saxophoniste américain Macéo Parker. Porté par cette nouvelle expérience, le groupe continue à proposer ses accords au rythme des chaudes nuits antillaises.
Les scènes de proximité
Le Conseil Régional a souhaité susciter la mise en place de nombreux événements musicaux qui, par leur qualité et leur spontanéité, feront de cette période une grande fête populaire de la musique caribéenne. Un appel à projets a d’ailleurs été lancé pour sélectionner des dizaines de concerts de proximités dans toutes les communes de l’archipel. Les projets pouvaient être portés par des associations, des particuliers, des entreprises privées comme les restaurants ou encore des discothèques. Ils pouvaient consister en des concerts gratuits ou payants de musiques caribéennes. Au final, une trentaine de projets seront proposés au public dans 13 communes. Des concerts en plein air ou en salles, gratuits ou payants, avec une multitude de genres représentés (jazz caribéen, gwoka, biguine, blues, zouk, reggae, gospel, world.)
Jeudi 10 novembre
•Blue Pastel Quintet • Saint-François – Créée en 1997 par le pianiste François Quillin, cette formation propose une musique métisse progressive, une synthèse alliant dans sa forme des harmonies et des structures issues des tendances modernes du jazz, du blues, de la bossa nova et des musiques caribéennes.
•Karukera Gospel • Prison de Basse-Terre – Après plusieurs années passées comme choriste et instructeur de Gospel en France, le pianiste et chef de cœur Pascal Mazamba a créé le Karukera Gospel. Aujourd’hui, le répertoire du groupe traduit pleinement sa passion pour ce genre musical.
Vendredi 11 novembre
•Universal Gospel • Basse-Terre – Considéré comme l’un des groupes les plus prometteurs de la scène Gospel en Guadeloupe, Universal Gospel poursuit sa route après quelques concerts riches en émotions, comme la première partie du concert de George Seba lors des Nuits magiques du Gospel. Une association de belles voix portées par de talentueux musiciens.
•Café Créole Blues • Moule – Une scène composite en 3 actes avec le trio du bassiste Thierry Fanfant qui invite la chanteuse Tricia Évy, la fusion acoustique du guitariste Alfred Mémel et, pour la première fois en Guadeloupe, la fougue impertinente du Karlos Rotsen Quartet. Une soirée entièrement dédiée au jazz, un moment de musique riche de 3 angles de vue différents et assurément exquis.
•Juan Alberto Castellanos • Gourbeyre – Né à Santiago de Cuba, ce trompettiste guadeloupéen d’adoption fait souffler sur les scènes un vent de musique latine. Arrivé en Guadeloupe en 1998, il a ainsi pu collaborer avec les spécialistes du genre, qu’il s’agisse de Maxo, Juan Pablo Torres ou Alain Delos (avec qui il a monté en 2000 le groupe Mellyson).
•Harmony Pipol • Deshaies – Une musique entre blues, folk et rythmes afro-caraïbes. Une passion commune. Un même amour de la scène. Il n’en faut pas plus aux compères de Harmony Pipol pour poursuivre une aventure commencée en 2003. Un blues aux couleurs d’ici et d’ailleurs, joué avec entrain et bonne humeur.
•Timeless • Baie-Mahault – C’est le fruit d’une rencontre musicale entre 2 artistes de la scène groove hip-hop antillaise : Kid Jkurs et Kris Jam. C’est un concept définitivement groove et une plateforme d’expérimentations où les sonorités se croisent au fil des interprétations tantôt hip-hop, tantôt RnB tantôt jazzy.
•Émile Antile • Gosier – La musique du saxophoniste Émile Antile reflète une couleur unique et une sonorité inspirée par les Charlie Parker, Robert Mavounzy, Gérard La Viny et Émilien Antile, son père. Ses émotions typiquement caraïbes incarnent un jazz créole d’inspirations plurielles, dans toute sa pureté et son originalité, sans jamais oublier l’authenticité de la Biguine.
•Karukera Steel Band & Harmonia • Gourbeyre – Karukera Steel Band est le fruit de plusieurs expériences dans des formations de steel band renommées en Guadeloupe. L’aventure débutée il y a plus de 12 ans continue de plus belle. Pour cette 4e édition du Gwadloup festival, le groupe partagera la scène avec la formation Harmonia.
•Souflan Ka Soné • Moule – Un groupe qui témoigne des résultats des recherches effectuées sur le Gwoka, de l’intérêt d’exploiter le répertoire traditionnel et de l’originalité des phrasés mélodiques et rythmiques modernes. Ou comment exploiter avec bonheur les connaissances théoriques au service de la pratique de la musique
•Gwada One • Saint-François – Un concept original fait d’une musique dansante sur une base zouk où se mêlent des accents de soul, funk et pop. Créé en 2008 par Ludovic Leclerc et Lionel Clément, le groupe trace un chemin déjà auréolé de concerts, de collaborations multiples et de productions inédites.
•Ka-O-Ka • Vieux-Habitants – L’expression musicale de Ka-O-Ka prend appui sur les 7 rythmes de la musique GwoKa, combinée aux autres rythmes du bassin caribéen, avec des voix en polyrythmie et en polyphonie. Quoiqu’enracinée dans les patrimoines, cette musique s’ouvre résolument à la modernité et aux horizons pour renforcer le caractère pluriel de son expression artistique.
Samedi 12 novembre
•Sambia • Abymes – Un trait d’union entre le jazz et la musique afro-caribéenne. Une musique qui swingue et qui pulse à souhait au son d’une voix pétillante, d’une guitare hilare et d’un sax exalté. Des notes au carrefour du swing, de la soul et du reggae. Le tout sur un groove soutenu et nourri de l’esprit des musiques du Monde
•Grenn anba fey • Baie-Mahault – Un répertoire autour de la musique caribéenne, mais qui ne renie pas quelques excursions vers d’autres musiques du monde. Une ambiance chaleureuse et une sensation de proximité lors de concerts où les instruments et les voix s’expriment dans une acoustique souvent naturelle, lorsque le lieu le permet
•Nou • Baillif – Le style musical de cette formation harmonise les genres traditionnels GwoKa, Biguine et Blues. Une large place est accordée au chant et à ses sensations bénéfiques. Le groupe a déjà sorti un premier album (Sa Ki Bèl) qui donne un aperçu de son orientation
•Jazz & Jam • Moule – Une invitation au partage, à l’échange et à l’émulation artistique. Menée avec frénésie par Jean-Philippe Fanfant (batterie), Thierry Fanfant (basse) et le pianiste David Fackeure, cette grande jam offrira un espace d’expression à tous les amoureux de l’exercice. De beaux instants d’émotions en perspective
•Nossa • Basse-Terre – Après avoir longtemps baigné dans le milieu du hip-hop, Nossa s’intéresse de près à la musique soul RnB. Créateur de ses titres, il offre une musique colorée et déjà remarquée sur son maxi single 5 titres, avec le désormais célèbre « Tou sèl », ou sur ses compilations Décibel Kréol et Sun Track Session
•Ti bwa • Bouillante – Clairement positionné dans le genre traditionnel, le groupe Ti Bwa pose une passerelle entre la Biguine, le Gwoka et la musique de carnaval. Ses prestations l’ont déjà conduit en Martinique, au festival folklorique de Saint-Martin, à la foire internationale de Monaco ou à la Foire de Paris. Il a reçu pour la 5e fois consécutive le 1er Prix de la musique (catégorie synthétiseur) à l’occasion de la Grande Parade du Mardi gras
•Fa Dièze • Désirade – Depuis 2002, les cuivres et autres instruments à vent rythment les battements de cœur de Fa Dièze. Créé à l’initiative de Judex Défy, le groupe fait l’éclat des fêtes communales avec sa fanfare (1er Prix du concours de fanfare à Vieux-Habitants en 2004). Depuis quelques années, l’association s’est orientée vers la formation musicale des jeunes en Nord Grande-Terre.
•Paola • Gosier – De la biguine au boléro en passant par le zouk et la salsa, Paola convie à un tendre voyage musical. Pour le Gwadloup festival, elle offrira une collection de chansons qui ont bercé les aînés, ces musiques d’antan qui n’ont rien perdu de leur saveur.
•Séïr Joïada • Gosier – En écoutant la musique de Séïr Joïada, on pense à des contrées lointaines, en même temps si proches par la culture. Ses influences parlent à l’imaginaire et il parvient en un tour de chant à transporter dans son univers. Puisant plus que jamais dans les 7 rythmes du GwoKa, il poursuit sa quête de l’essence culturelle.
•Poker JBZ • Gosier – S’inspirant de musiques puisées dans le terroir guadeloupéen et dans la Caraïbe voisine, le groupe Poker JBZ joue la carte du métissage. Un savant mélange de jazz, de biguine, de zouk et de gwoka orchestré par des musiciens guidés avant tout par la passion
•La voix des Grands Fonds • Petit-Bourg – Une troupe de chanteurs créée en 1997 évoluant dans un répertoire de chant polyphonique. Des voix qui s’appliquent à interpréter souvent en a capella des œuvres à caractère évangélique et culturel. Un répertoire qui s’articule autour du negro spiritual, du classique religieux et du traditionnel guadeloupéen.
•Kakao • Saint-François – Une formule résultant de l’expérience de 4 musiciens qui interprètent avec originalité des standards créoles. Le cadre merveilleux du Camp des éclaireurs se prête volontiers aux envolées de la trompette de Christophe Jean-François et aux escapades vocales de Geissy Benjamin. À voir et à écouter.
•Xénia Caraïbe Trio • Saint-François – Laissez-vous porter par une voix aux sonorités colorées de blues, jazz et biguine. Une passerelle en chanson pour un concept surprenant. Un concert en guise de synthèse de pérégrinations au confluent de genres musicaux riches d’apports multiples.
Dimanche 13 novembre
•Kéradance • Basse-Terre – Créé en 1995, l’orchestre Kéradance s’efforce de promouvoir la musique antillaise des îles francophones, anglophones et hispanophones. Dirigé par le pianiste Roland Louis, il interprète un répertoire de compositions caribéennes. Une union d’amis musiciens qui ont en commun l’amour des notes.
•GwoKa Si Plaj • Deshaies – Imaginez le son du Gwoka et les figures du grand ballet de l’Akadémiduka exécutées au son des vagues. Un instant de partage convivial, d’authenticité originale, de rencontres amicales et de folklore musical. Une occasion assurément unique de passer un bon moment.
•3’14 • Moule – Des musiciens expérimentés, une culture très forte de la scène, un répertoire caribéen. L’équipe du groupe 3’14 ancre sa démarche dans la musique antillaise des années 80. Éclectisme, qualité musicale et densité sonore achèvent de convaincre un public avisé.
•Gladys & Gentlemen • Vieux-Habitants – Une bonne occasion d’apprécier sur scène une chanteuse au parcours déjà bien fourni, de ses débuts à 8 ans aux côtés de son père à son dernier album Rien à cacher. Le film en musique d’une vie artistique parsemée de succès, de défis, de projets et d’envies. L’histoire d’une artiste accomplie.