Gwadloup Festival 2009. Sélection subjective vol. 2

C’est à l’Artchipel à Basse Terre qu’aura lieu ce Mardi 24 novembre à partir de 19h00, la Scène Jazz du Gwadloup Festival. La programmation est résolument tournée vers la Caraïbe avec Michel Sardaby (Martinique), Charlie Chomereau-Lamotte (Guadeloupe), Caraib II Jazz (FWI), Barbara Ann Cadet (Sainte Lucie) et Josean Jacobo (Saint Domingue).

Pianiste présent sur la scène française depuis le début des années 60, Michel Sardaby a vu sa renommée grandir à l’occasion de ses engagements aux côtés de Robert Mavounzy puis de Al Lirvat à la Cigale. Par la suite, il a côtoyé l’essentiel des grands noms du jazz de cette période dont bon nombre d’américains tels que Dexter Gordon, T-Bone Walker, Sonny Criss, Kenny Clarke, Ben Webster, J.J. Johnson, Chet Baker, Art Taylor ou encore Jimmy Gourley. Henri Debs produit son premier disque en 1970. Il a enregistré avec Ron Carter – Voyage, 1984 – Monty Alexander – Caribbean duet, également en 1984 – à Paris, mais également aux Etats-Unis en raison de la complicité qu’il développe avec les musiciens américains. Trop rare en concert aux Antilles, sa prestation de Mardi prochain est à ne pas rater.

Charlie Chomereau-Lamotte est un percussionniste guadeloupéen qu’on ne présente plus, acteur de toutes les formations majeures du jazz caribéen depuis plusieurs décennies. Pour le Gwadloup Festival, il fait d’ailleurs revivre l’esprit du Caribbean Workshop en étant accompagné par Luther François (saxophone – Sainte Lucie), Raymond d’Huy (basse – Guadeloupe), Jessy Billy (piano – Barbade/Sainte-Lucie) et Sean Thomas (batterie – Trinidad). Pour mémoire on rappellera quelques points forts de son parcours musical, du Free-Jazz (Art Ensemble of Chicago,Famoudou Don Moye, Fabiano Orchestra) au « Gwo Ka Modern » (Gérald Lockel) et au Jazz Caraïbéen (Caraïbes Jazz Ensemble, Caribbean Workshop, Luther François…). Précurseur des percussions contemporaines dans la Caraïbe, il est amené à composer pour la chorégraphie, le théâtre, la poésie et le cinéma. Il a élaboré son premier projet discographique sur la percussion en 1994 «Hauteurs Lézarde». Au nombre de ses nombreuses et riches collaborations, il convient de noter la tournée avec le Big Bang canadien «Gwanada » (Jocelyn Ménard), des oeuvres classiques et contemporaines (Trio d’argent, Georges Rabol), les concerts avec Didier Lockwood, Ray Barreto, Magnengue Hidalgo, les frères d’Huy, Jean-Michel Lesdel, Raymond Grégo ou encore Happy. Lewis.

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Le jeune quartet Caraib II Jazz représente l’une des facettes les plus vivantes et prometteuses de la nouvelle génération du jazz caribéen. Quatre jeunes musiciens originaires des Antilles s’associent pour mettre en commun leur talent et leur réelle envie de s’affirmer dans le paysage musical caribéen et international. Jonathan Jurion (pno), Laurent Lalsingué (steel pan), Régis Thérèse (b) et Grégory Louis (dms). Riches de leurs expériences individuelles, ces quatre jeunes artistes réalisent rapidement qu’à talent commun, engagement commun. C II J matérialise donc leur ambition d’ajouter une valeur sûre au patrimoine musical caribéen. Ce groupe se positionne d’ores et déjà comme héritier direct des grands musiciens précurseurs antillais, qui, par leurs qualités et leurs potentiels, ont su attirer l’attention sur nos îles. Voici ce que le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart dit à propos du groupe C II J : « L’un des seuls plaisirs que j’ai à prendre de l’âge est d’observer le bourgeonnement de nouveaux talents, et leurs cheminements vers une expression épanouie et mature. J’ai eu la chance d’écouter les membres de Caraib II Jazz à diverses étapes de leur développement, et je me frotte les mains de réjouissance en écoutant ce qu’ils ont concocté à travers ce premier opus. Au-delà de la comparaison que d’aucuns feraient avec le groupe Sakésho, on peut percevoir une vision, un son, un souffle, à la fois individuel et collectif. Nul doute que ces musiciens guadeloupéens nous donneront de nombreuses raisons de nous délecter pendant bien des années ! »

Jour après jour, le nom de Barbara Ann Cadet s’inscrit de manière indélébile dans le paysage musical de Sainte-Lucie. Ses collaborations et ses expérimentations musicales sont tout aussi connues que ses projets musicaux innovants : Barbara a joué un rôle essentiel dans la création de deux formations exclusivement féminines, l’orchestre de steel pans «Allegro Pan Groove » ainsi que le groupe « Sisterhood ». Au cours de sa carrière, Barbara a représenté Sainte-Lucie dans tous ses festivals de musique et elle a aussi participé aux Festivals de Jazz de la Martinique, de Trinidad & Tobago, d’Aruba, de Grenade, de Barbade, de la Jamaïque et de Sainte-Lucie. Elle a fait la première partie de nombreux artistes de renom comme Tanya Maria, Patti La Belle et Spyro Gyra. En tant que saxophoniste, elle a sorti un album solo en 2006, « The Romance, A collection of popular love songs ». Actuellement, Barbara travaille sur son quatrième album, « The Definitive Barbara Cadet », dans lequel on retrouve une combinaison de ses compositions vocales et instrumentales.

Le jeune pianiste Josean Jacobo nous vient de Saint Domingue. Après avoir étudié à Berklee, il émigre en Argentine où il étudie la composition musicale de film cinématographie. Le groupe Tumbao – qui naît en 2005 – joue un rôle de transmetteur et gardien de la culture dominicaine dans la caraïbe et le reste du monde. La complexité des compositions et des accords de Josean Jacobo crée une marque de fabrique. Latin jazz, harmonies de jazz et des percussions, provenant des rythmes « enivrants » de l’Afrique, Amérique du Sud, Cuba, République Dominicaine, Porto Rico, Brésil, les États-Unis. Il explore des musicalités caribéennes et africaines (Plena, la Rumba, Son, Pambiche, Merengue, Samba). La Fusion du Jazz avec les rythmes autochtones de la République Dominicaine (Pambiche, Merengue, Palos, Gagà et autres…)

Tant que j’y suis, je vous suggère de noter le concert du Big Band Biguine qui se produira sur la place de la Liberté au Moule, Jeudi 26 novembre à partir de 19h00.

Plus d’information sur le site du Festival : http://www.gwadloup-festival.net/

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