Dominique Bérose – claviers
Biographie
Né à Toulon dans une famille de musiciens, Dominique Bérose passe son enfance entre Djibouti, Tahiti, Madagascar et le Midi de la France où il débute son éducation musicale. Il rejoint la Guadeloupe lors de son adolescence et fait ses vrais débuts comme batteur au sein de l’orchestre Musica de Basse Terre, qui comprend entre autres Aristide Bérose son père (org & vln) et Edouard Floro (vln) père de feu Gilles Floro, avant d’y prendre occasionnellement la place de pianiste. Avec des amis il monte une troupe théâtrale, La Tribu, qui participe de 1977 à 1978 à de nombreuses manifestations artistiques.
En 1980, il intègre le Fabiano Orchestra où il aura l’occasion de côtoyer entre autres Gilbert Coco, Charly Chomereau-Lamotte, Germain Cécé, Jean-Jacques Guito et Raymond d’Huy. A cette époque, il monte également un quartet avec Happy Lewis, Raymond d’Huy et Raymond Grégo, qui accompagnera entre autres le quatuor de violons classiques Margand.
Fin 1981, Dominique part s’installer à Paris. Suivront six années en dents de scies durant lesquelles il joue dans de nombreux clubs et pianos bars de la capitale. Ce sera l’occasion de commencer à rencontrer quelques professionnels qui marqueront sa carrière par la suite, parmi lesquels David Koven.
La consécration arrive en 1987, année où Dominique Bérose effectue la tournée de Bernard Lavilliers dans toute la France. Parallèlement, il participe à la création de pièces du guitariste et arrangeur Miguel Hélias au New Morning à Paris avec la formation Life Style : Raymond Grégo (dms), Patrick Viau (g), Bertrand Arrondel (perc) et N’Doumbé Djenge (bass). En 1989, Dominique Bérose accompagne David Koven en tournée, et, dans un autre genre, participe au Festival Django Reinhardt avec le fils de celui-ci, Babik. L’année suivante Dominique effectue les tournées de Papa Wemba au Japon puis aux Etats-Unis en première partie de Peter Gabriel, et accompagne également Michel Fugain et Princess Erika, cette dernière en première partie de Kassav’.
La période 1991 / 1995 est riche en évènements. Dominique participe durant ces années au groupe Volt Face sous la direction de l’ex-Kassav, George Decimus. Il participe à plusieurs numéros de l’émission musicale de RFO, Partition, consacrés à Beethova Obas, Edith Lefel, Dissonnance et bien sûr Volt Face. Il accompagne d’ailleurs aussi Edith Lefel à l’Olympia à Paris, et Beethova Obas dans sa tournée en France et dans la Caraïbe. Il joue également avec Ralph Thamar, Joëlle Ursull et participe au Laviny Show. Il accompagne Véronique Sanson et Maurane lors d’émissions télévisées. En 1994, il joue avec Michel Alibo (bass), Bago Wouspel (perc) et Hubert Colau (dms) lors du 3e Festival Jazz Biguine au Sentier des Halles en Hommage à Marius Cultier. En 1995, il accompagne encore Beethova Obas et Edith Lefel lors du Chorus des Hauts de Seine. Durant cette période, il participe à l’enregistrement chez Dreyfus du disque du chanteur David Dahan “Jack le Jazzman” et auquel participent également entre autres Jacques Bolognesi et Richard Galliano. Il démarre également cette année-là – et jusqu’en 1999 – sa collaboration avec Zouk Machine.
En 1996, Dominique Bérose se lance dans l’aventure africaine et accompagne dans leur tournée au Bénin et au Sénégal le groupe Africando, en compagnie de Miguel Gomez. Plus tard la même année, il jouera également au Gabon. Il poursuit également sa collaboration avec Beethova Obas lors d’une tournée en Guadeloupe et en Martinique. Pour l’anecdote, il participe à l’anniversaire de Mick Jagger. En 1997, Dominique Bérose se produit au MIDEM, où il a l’occasion de rencontrer Michel Petrucciani. Il enregistre également “Héna” avec le chanteur de Gospel camerounais Rogers Essé. De 1998 à 1999, Dominique travaille avec Philippe Lavil, Sylviane Cédia, accompagne Manu Dibango et Kali en France (Saint Rémy de Provence) et en Espagne (Huesca). Il pousse avec Kali et Monique Séka jusqu’à Nouméa. En 1999, il participe également à la Quinzaine de la Francophonie en Haïti où il accompagne D. Sylvain
Dominique Bérose s’installe de nouveau en Guadeloupe en 2000. Il participe alors aux 2 premières éditions du Festival Saint Louis Blues de Marie-Galante, la première année avec Philippe d’Huy, Claude Decator et Eric Danquin, et la seconde année en accompagnement de Tanya St-Val et Ralph Thamar. Il accompagne également Kali en Guadeloupe lors de ses concerts à la Casa. Il participe au concert de l’association “Cendrine plus jamais ça” avec Jocelyne Béroard, Tanya St-Val, Marie-José Alie, Ralph Thamar, Philippe d’Huy (g), Frédéric Caracas (bass) et Pascal Latour (dms). Parallèlement, Dominique Bérose évolue en Guadeloupe dans deux formations, l’une à tendance jazz-rock fusion avec Philippe d’Huy, Raymond d’Huy et Raymond Grégo, et l’autre avec le même personnel augmenté de Sonia Pinel-Féréol et Pipo Gertrude dans une tendance caribéenne et latine.
Bien que moins présent sur les scènes locales depuis un an ou deux, on le retrouve accompagnant les percussionistes Bago et Charlie Labinsky durant l’été 2002 au Calebasse Café en Martinique. En 2003, Dominique travaille sur des projets personnels et continue également d’enregistrer pour les uns et les autres. Il participe par exemple à l’album “Ke’m Poze” de Beethova Obas. Début 2004, Dominique accompagne James Germain en Guyane, avec Dominique Bougrainville, Frédéric Caracas et Charly Labinsky, pour l’inauguration du tout nouveau Pôle Culturel de Kourou. On le retrouve également lors d’ateliers de formations pour les jeunes, organisés par Claude Vamur à Sainte-Anne. Par ailleurs, avec ses complices Jean-Marc Albicy et Dominique Bougrainville, il monte un trio jazz qui se produit régulièrement dans l’île, dont une prestation remarquée lors du Gwadloup Festival 2011.
Mais le grand projet de Dominique Bérose, partagé avec son épouse Sonia Pinel-Féréol, c’est la réalisation du premier album sous leur nom. Le chemin est long, mais la qualité l’exige. Pour ce disque, ils ont voulu donner le meilleur de la musique antillaise, et rassembler ceux qui ont jalonné leurs carrières respectives. Ce sera “Parcours” qui sort finalement en 2012. On y retrouve un all-stars de Guadeloupe, Martinique et de la Caraïbe avec entre autres Ralph Thamar, Beethova Obas, Dominique Bougrainville, Jean-Marc Albicy, Stéphane Castry, Raymond d’Huy pour n’en citer que quelques-uns. L’album est présenté en quartet au Centre Culturel Sonis fin novembre. En 2013, Dominique a l’occasion de présenter une partie de son travail au cours du Festival Biguine Jazz en Martinique. Cap Excellence, la communauté de communes de Pointe-à-Pitre & Abymes, lui propose de présenter une carte blanche lors du festival ÎloJazz qui se tient en fin d’année. Pour l’occasion, Dominique rassemble sur scène son équipe habituelle, formée avec Fabrice Fanfant et Dominique Bougrainville. Trois tambouyés seront sur scène, Miki Télèphe, Serge Dorville et Arnaud Dolmen. Bien évidemment, Sonia Pinel-Féréol présentera le répertoire de “Parcours”. Mais pour cette carte blanche, Dominique s’adjoint la collaboration de deux musiciens d’exception, Luther François -pour la Caraïbe – et Lionel Louéké – pour le lyannaj avec l’Afrique et le jazz américain. Le concert se déroule sur la place de la Victoire de Pointe-à-Pitre, en première partie de Marcus Miller. Celui-ci clôture le festival et surtout – oh surprise ! – invite Dominique à le rejoindre sur scène pour jammer ensemble. Un bonheur rare !
Début 2014, Dominique accompagne Tanya St-Val qui présente son spectacle “Tanya Autrement”, aux Antilles et en France. L’occasion permet à Dominique et Sonia de se produire deux soirs de suite au Baiser Salé pour enfin présenter à Paris leurs compositions, accompagnés pour l’occasion de Rody Cereyon et Jean-Philippe Fanfant. Finalement, Dominique fait le choix de se réinstaller à Paris et lance son projet en trio. Plusieurs formules sont essayées dont une qui est présentée au Baiser Salé en juillet, avec Henri Dorina (b) et Arnaud Dolmen (dms). En début d’année, Dominique est également invité par Emmanuel Djob, pour une session de coaching en vue de sa prochaine tournée prévue à l’automne. Pendant une semaine, Dominique se plonge dans le groove du chanteur camerounais, entre Gospel et rhythm’n blues, en compagnie de sa rythmique formée avec Sega Seck et Bénilde Foko.
Mais l’appel des Antilles reste le plus fort, et Dominique et Sonia rejoignent la Martinique en 2017, où ils sont installés désormais. Le trio est de nouveau de rigueur, fréquemment complété par Alex Bernard et Dominique Bougrainville. Dominique est aussi régulièrement appelé pour des collaborations, par exemple par David Koven, et joue sur plusieurs disques, dont “Phil”, dernier opus du bassiste Raymond d’Huy, et en 2022, sur “Ki Nov ?” premier album du batteur Dominique Bougrainville. En 2023, Dominique Bérose est invité au festival Première Rencontre autour du Piano en Guadeloupe. Il se produit en quartet à l’Auberge de la Vieille Tour, avec son trio augmenté du jeune saxophoniste Jean-Philippe Meyniac, entendu également au sein de Kassav’.
Dominique Bérose a également réalisé plusieurs musiques de spots publicitaires (Citroën, Peugeot, Vichy) ainsi que la bande son d’un court métrage de Pascal Légitimus.
Autres informations
- Le site web officiel de Dominique : https://dberose.com
- La fanpage de Dominique Bérose sur Facebook : https://www.facebook.com/DomBerose
- Dominique Bérose sur Twitter : @domberose
- Dominique Bérose sur le site de l’Agence : https://lagence.bananierbleu.fr/artistes/dominique-berose/