Les Caribéennes de mai au Baiser Salé – édition 2014

mariamario2Et arrive le mois de mai… Rue des Lombards, au Baiser Salé, depuis neuf ans déjà, ce mois est spécial. Car c’est celui du bien nommé festival « Les Caribéennes de Mai ». Maria Rodriguez se rappelle. « Ce Festival est né au mois de mai 2005. Au moment de le mettre en texte je me suis rendue compte qu’un grand nombre de musiciens caribéens jouaient au Baiser Salé en mai. Je l’ai appelé « Les Caribéennes de Mai » sans aucune projection sur l’avenir. Le mois de mai est le mois de la « Journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition » célébrée en France pour la première fois en 2006. Le 23 mai célèbre l’abolition officielle de l’esclavage en 1848 ainsi que la marche silencieuse du 23 mai 1998, qui a contribué au débat national aboutissant au vote du 21 mai 2001, reconnaissant l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Compte tenu de tout ça, j’ai décidé d’instaurer un festival dédié uniquement aux musiciens caribéens tous les mois de mai ! ». Et neuf ans plus tard, le festival est toujours là, plus vivant que jamais. Avec une programmation aussi riche et diversifiée que l’est la création musicale du jazz caribéen actuel, où se côtoient et se mélangent les genres et les générations. Les jeunes – Florence Naprix, Ralph Lavital… – partagent la scène avec ceux qui furent leurs références – Mario Canonge, Dédé St-Prix, Alain Jean-Marie ou Bérose. Toute une panoplie de talents désormais bien installés rue des Lombards sont également là – Tricia Evy, Arnaud Dolmen, et le festival ouvre la Caraïbe hors de Guadeloupe et de Martinique, avec Cuba (Rafael Paseiro) ou encore la Réunion (Bastien Picot).

caribmaiLe Baiser Salé est décidément une pépinière fertile ! « Un grand nombre de jeunes musiciens qui ont commencé au Baiser Salé ont grandi, et ils font partie de la programmation à part entière », souligne Maria. Et d’ajouter « Les petits sont devenus grands, et les grands le sont resté. Aujourd’hui le jazz créole, le latin jazz, le ka-jazz, et toute cette richesse apportée au jazz est reconnue par tous les spécialistes. Il est loin le temps où on regardait la programmation du festival avec condescendance ! ». Et c’est tant mieux. Et comment s’appellent ces nouveaux talents ? « Grégory Privat et Sonny Troupé, Tricia Evy sont-ils émergents ? Grégory et Sonny ne seront pas au Festival parce que pris à l’étranger, mais bien sortis de nos laboratoires. Tricia, elle, fait sa trilogie de duos. Arnaud Dolmen, Ralph Lavital, Cynthia Abraham, Bastien Picot, et d’autres nouveaux que je n’ai pas encore écouté en concert, mais ce que j’en ai entendu laisse présager beaucoup de talent ! ».

L’aventure du Baiser Salé a commencé en 1983 pour Maria Rodriguez, trente-et-un ans déjà. Et non seulement la flamme est restée intacte, mais de nouveaux projets se développent régulièrement, et bravent le temps, comme ces Caribéennes de mai, ou bien encore le mois de l’Afrique au cœur de l’été. Par ces temps difficiles pour la survie des clubs de jazz, ces initiatives permettent au public de rencontrer et de découvrir un concentré de talents, qui n’ont souvent pas peur de sortir des sentiers battus et convenus, pour innover, expérimenter, et faire vibrer la rue des Lombards. « En mai, à Paris, le soleil caribéen brûle sur la salle, le bar et la terrasse du Baiser Salé. Bonne humeur, talent, créativité, ambiance bon enfant, ti’ punch et mojitos (avec modération s’entend !) », voici ce qui vous attend, si la musique seule n’a pas réussi à vous décider à y venir jeter une oreille !

Toute la programmation du festival est en ligne sur le site du Bananier bleu, et bien évidemment sur le site du Baiser Salé ! A très vite.

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