Stéphane Castry – basse
Biographie
Stéphane Castry est né à Colombes, en banlieue parisienne, en 1973, mais c’est en Guadeloupe qu’il passe toute sa jeunesse. A Basse-Terre, au sein d’une famille de musiciens, Stéphane grandit entre un grand-père contrebassiste à ses heures – Turenne Castry -, l’autre clarinettiste et saxophoniste – Maurice Maréchaux, et ayant joué avec Paul-Emile Haliard, un père bassiste et guitariste… entre autres !
C’est dans cette ambiance musicale que Stéphane commence à étudier le violon dès l’âge de sept ans. A 14 ans, encouragé par son oncle Lucien Castry – bassiste et fondateur de Poker JBZ… – il se tourne vers la basse, sous l’œil complice de sa mère qui lui offre une Yamaha RAX 300 ! Les débuts sont réalisés en autodidacte, et Stéphane s’imprègne de jazz et de funk en écoutant la radio. Il découvre Sixun et le jeu de Michel Alibo, qui devient rapidement l’une de ses grandes influences.
Avec le lycée, Stéphane découvre l’esprit de groupe à travers diverses formations aux seins desquelles il rencontre les frères Charbonnier, Jean-Louis Mérault, et surtout participe au groupe J-Sound avec les frères Otvas, Jacky Miza et Joël Netry. Plus tard, Stéphane aura également l’occasion de jouer avec Roland Louis, ses fils Cédric et Grégory, Félix Saint-Cirel ou encore Anick Noël.
Stéphane Castry quitte la Guadeloupe en 1992 pour poursuivre à Paris des études d’informatique, vite transformées en études musicales ! Il rencontre Eric Vinceno qui lui donne des cours, puis entre finalement à l’American School of Modern Music en 1994. Il y étudie l’harmonie et l’écriture musicale pendant trois ans. Comme souvent, ces années d’études musicales sont l’occasion de rencontrer de nombreux musiciens et Stéphane ne faillit pas à la règle. Il joue avec Dominique Bernier, qui l’entrainera pour sa première expérience en studio lors de l’enregistrement de l’album « Nomade ». On le retrouve également avec Back Marcin, Pipo St Charles et le groupe Lewoz Gang-Zouk – tout un programme ! – accompagnés de Dominique Panol et Dominique Coco.
En 1997, Stéphane accompagne Jean-Michel Rotin pour son Solo Tour. Il a également l’occasion de remplacer Guy N’Sangué en tant que bassiste de Kassav’, tant et si bien qu’il restera bassiste du groupe jusqu’au retour de Georges Décimus en 2004. En 98, et alors qu’il effectue son service militaire, il rencontre les Nubians et partira en tournée avec elles au Japon pour leur premier album « Makeda ». L’année suivante, il part en tournée avec Faudel – il travaillera quatre ans avec lui – et intègre diverses formations comme « Absoulutely Funk » de Hervé Rakoto, et qui accompagne les émissions des Robins des Bois sur Canal+, il joue également dans de nombreuses soirées groove aux Coulisses de Montmartre. En 2002, Stéphane accompagne Cunnie Williams en tournée, puis Sinclair, ce qui donnera lieu à la parution d’un DVD live à l’Olympia.
En 2000, Stéphane Castry commence une collaboration avec Angélique Kidjo. Il rencontre la chanteuse béninoise en 2000 lors d’une tournée en Afrique du Sud au cours de laquelle il remplace le pourtant incontournable bassiste titulaire, Thierry Fanfant ! Il participera également en 2002 à un concert pour le Prix Nobel de la Paix à Oslo. En février 2005, il réintègre le groupe d’Angélique Kidjo pour une tournée internationale. Parallèlement, Stéphane accompagne également la chanteuse Souad Massi. En 2008, il part en tournée avec le très charismatique Keziah Jones, puis en 2010 avec Mayra Andrade (à la contrebasse cette fois).
Impossible dans un aussi court résumé, de parler de toutes les multiples rencontres procurées par le métier de musicien à Stéphane Castry ! Cependant, on peut tout de même citer Mario Canonge, Chris Combette, Catherine Lara, Philippe Lavil, Beethova Obas, Daby Touré, Moun de Rivel, Cheick Tidiane Seck parmi de nombreux autres. Stéphane a participé à de nombreux projets avec des artistes antillais parmi lesquels « les duos du soleil » ou bien « l’audition créole » d’Hervé Laval. Sa palette étant large, Stéphane a également croisé les cordes en studio avec N’Dea Davenport, DJ Abdel, Cut Killer, Stomy Bugsy, Teemour, Doc Gynéco Sophia Mestary… Il a glissé sa patte sur plusieurs musiques de films (La Vérité Si Je Mens 2, Gamer, Funky Cops, Taxi 3, Mais Qui A Tué Pamela Rose). Stéphane est également fier d’avoir composé quelques titres pour Jocelyne Béroard (sur l’album Madousinay), Joëlle Ursull (Babydoo) et Tony Chasseur.
De 2002 à 2008, il compose et joue dans le groupe Moun Karayib, au côté de son frère Jérôme, de Willy Salzedo, et d’Olivier Jean-Alphonse. Ce projet est synonyme de retour aux sources, à l’âme de la musique caribéenne acoustique, vivante, au son du gwo ka, de la biguine et du jazz. Plus tard, il réalise également le premier album de Florence Naprix, une jeune chanteuse guadeloupéenne originale et prometteuse. Depuis 2011, Stéphane assure la Direction Musicale du groupe d’Imany, une artiste qui cartonne.
Aujourd’hui, il se lance dans un nouveau projet, en solo pour cette fois. Une nouvelle pierre qu’il souhaitait ajouter à son édifice. Ce sera fait très prochainement grâce à son premier album, BASSTRY THERAPY. Un opus de 15 titres, riche en surprises et qui lui ressemble : authentique, passionné et généreux. Une invitation au voyage et au partage, dans ce qu’il y a de plus groove, avec des styles assumés comme le jazz, la fusion, des accents funky et des mélodies caressantes aux accents de son île d’origine, la Guadeloupe. A découvrir très bientôt…