Hervé Samb 4tet en concert à Montpellier

Hervé Samb 4tet

Voilà déjà un bout de temps que je cherchais à écouter les projets personnels d’Hervé Samb. Guitariste émérite, actuellement directeur musical de Lisa Simone, on le connait aussi pour avoir participé à différents projets de Jacques Schwarz-Bart ou Franck Nicolas – entre autres. Mais on peut citer également David Murray, Oumou Sangare, Omar Pene… Il prépare actuellement la sortie de son nouvel album, Teranga – Hospitalité, en wolof – prévue à la rentrée. Et il était de passage au festival Jazz de Radio France à Montpellier ce 22 juillet. Pour l’occasion, Hervé était accompagné de trois fameux musiciens : Gino Chantoiseau, bassiste et contrebassiste mauricien déjà croisé lors de la réalisation de l’album Terre Mère de Jocelyn Ménard par exemple, ou bien sur le dernier album de Jerry Léonide ; Maxime Zampieri, batteur phénomène qui nous avait déjà mis la tête à l’envers il y a quelques années aux côtés de Magic Malik – et a recommencé une fois encore ici ! ; Et Olivier Témime, saxophoniste tout terrain, dont les Volunteered Slaves sont le groupe de fusion emblématique.

D’entrée de jeu, jazz, bop et technique sont mis sur le tapis. En deux pièces  fulgurantes, la scène est posée, avant de prendre son virage africain. Et là, la magie opère rapidement. Sur un magnifique titre dédié à sa mère, tout en lenteur calculée, Hervé prend la maitrise de la scène, et danse autant qu’il joue, s’avançant au plus près du public. Puis la fête s’installe, au croisement des influences du Sénégal et du jazz. Hervé Samb revisite ses anciens albums et met le feu à l’amphithéâtre d’Ô, sur des rythmes incandescents, pour la plus grande joie de 1500 spectateurs conquis – et malgré une difficulté certaine à taper dans ses mains en bonne phase avec la musique, mais c’est le jeu ! Après un bel hommage au très regretté Soriba Kouyaté où Hervé, seul à la guitare, fait revivre les accents de la Kora, il présente quelques morceaux de son album à venir. Hervé Samb clôture le set sur le magnifique Mopti, dédié à la ville malienne du même nom, empreint çà et là de réminiscences du rock Touareg de Tinariwen. C’est debout que le public acclame le quartet pour ce qui fût l’une des plus belles soirées de cette édition 2017 du festival.

Hervé Samb 4tet

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